seongju hong
les poèmes traduits en français
mon honnêteté ou la vérité sur toi où (mon) amour honteusement petit se place quelque part entre nous
tu es aveugle
je peux voir
alors on se connaissait depuis
devenues des amies, échangé de l’amour
un jour j’ai oublié ton nom
le moment où ton épaule est passée sur mon épaule en la touchant presque,
j’ai retenu ma respiration et je ne t’ai pas appelée
je ne sais pas pourquoi
la peur de regarder ce qu’il y avait dans mon coeur a bouché le trou avec le son du temps qui coule
aujourd’hui je suis finalement rentrée dans ce trou avec un peu de courage, mais je ne sais pas encore
j’aurais pu t’appeler avec autre chose que ton nom, pourquoi je ne t’ai pas appelée?
peut-être je ne voulais pas voir mon amour honteusement petit pour toi
ton nom est Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence Laurence
Laurence Laurence pardonne ce que je veux cacher entre toi et ton nom
sans titre
seule en donnant un pain à une dame dans la rue , son sourire fait déborder mon coeur d’amour,
pique ma peau
comme c’est facile d’avoir l’amour dans ce monde -
mais en me donnant corps et âme aux gens qui me sont précieux,
il manque toujours de l’amour dans mon coeur,
ça ne peut pas être car je les aime moins que la dame dans la rue,
je me dis
je vais garder cet amour frais que j’ai eu dans la rue
pour donner à ceux qui me sont chers,
mais je suis trop faible,
je rentre chez moi pour fourrer mon ventre avec du pain, du chocolat , du lait , jusqu’à ce que ça me déborde,
et m’écœure
je sais et je sens
que cet être vivant qui veut se cacher dans une grotte veut devenir une chose très belle qui s’envole,
elle va devenir,
elle y croit,
mais pourquoi je regarde la brume au dessus de cette grotte ,
pourquoi je suis plus à l’aise accroupie au fond de cette grotte à fouiller la terre,
est-ce naturel?
est-ce que je suis dans un cocon pour que je ne m’en rende toujours pas compte?
le pas
née sur une vague, relâchée depuis longtemps, je suis emportée par la course de la mer
lentement – et rapidement 둥- 둥 둥---둥둥둥-----둥---둥 둥-둥--- -- ---
au moment où la mer retenait son souffle, j’ai fait mes premiers pas sur le sable dans l’eau
mon poids sur mes pieds,
mon poids presse chaque grain du sable humide
qui monte en grattant les côtés de mes orteils,
au-dessus, la vague me frappe mes deux genoux,
ma vitalité
je reçois la vague qui vient vers moi, et je suis celle qui s’en va
mes genoux se fondent passionnément à la houle-
j’ai perdu mes genoux, mes genoux sont morts.
alors, j’ai appris comment recevoir et renvoyer la vague,
assise, le coccyx par terre
j'ai perdu mon coccyx, mon coccyx est mort.
alors, j’ai appris comment garder ma place sous le cours de la mer,
allongée, le dos par terre
j’ai perdu mon dos, mon dos est mort.
ça fait mal
ça fait mal
alors j’ai juste envie d’être entraînée par l’eau et ses courants
mais mon cœur est déjà trop lourd, pour qu’il puisse aller flotter ailleurs
je regarde la houle descendre vers moi, avec son énorme force
elle frappe la surface, la peur qui se jette partout, en prenant dans son agitation tout mon cœur,
je me sens beaucoup plus légère
et malgré cela, qu’est-ce qu’il me reste, sinon mon propre poids, qui me tient au sol
notre hou-le douce
la hou-le qui coule dans toi
est dans moi
et dans ma mère
et dans mon frère
la hou-le douce qui coule à travers nos tiges fragiles
ne me parlait pas avant.
quand je ne connaissais pas ma soif et ma faim,
elle ne me parlait pas.
si seulement quelqu’un caressait doucement nos hou-le tous les jours
la hou-le aimée bruine sur les arbres, les étoiles, la maison, et les verts dans mon corps
et quand les petites gouttelettes s’infiltrent dans ma tête, dans mes yeux, dans mon coeur, et dans mes mains,
alors je peux vraiment te voir
Vraiment je veux te voir
(hou-le 우울 veut dire la déprime/ la mélancolie en coréen)